Un an presque tout pile après son premier projet, Golgoth revient sur le devant de la scène en dévoilant Chrysalide le 18 mars. A quelques jours de la sortie de son EP, le rappeur liégeois s'est confié sur ce nouveau projet, sa relation à l'amour, sa façon de travailler, ses collaborations... Le ton est donné dans le café parisien où la rencontre se fait : l'échange sera riche, parfois intime, toujours sincère et profondément chaleureux. Discussion avec Golgoth, rookie prometteur de la scène belge.
La Loge : Le titre de ton dernier projet était Golgoth est mort et ce nouveau s’appelle Chrysalide, le lien est assez évident. En quoi ce nouvel EP est l'évolution de celui d'avant ?
Golgoth : Golgoth est mort c'était la fin de Gauthier, de moi. Mais c’était aussi une renaissance, le nouveau moi ; c'est l'entrée dans le monde de la musique. J'ai commencé à petite échelle, les gens qui m'écoutaient c'était mes proches, mes potes, ma famille... Quand j'ai sorti mon album c'était aussi une révélation. Il n'y avait pas beaucoup de gens qui savaient que je faisais ça. Tout le monde était très étonné, c'était une nouvelle présentation de moi. Ce projet s'appelle Chrysalide parce que c'est l'évolution avant l'éclosion. C'est un album qui, dès les premiers morceaux, était beaucoup plus introspectif, beaucoup plus sincère, beaucoup plus personnel. Le nom est venu super vite, dès que je l'ai trouvé je savais que ce serait ça. C'est quelque chose d'intime, on va dire que c'est comme rentrer dans mon cocon. Il y a des morceaux, comme « ACTARUS » par exemple, qui sont très personnels. Parfois ça me gêne, c'est le morceau que j'aime le moins faire écouter, c’est celui où je me dévoile le plus. Il y a d'autres morceaux où je reste un peu plus en surface.
LL : Pourtant, même si tu n’assumes pas forcément ce côté personnel, c’est le morceau que tu as mis en intro, qui sert d’entrée au projet.
G : Je l'assume mais on est dans un monde où on est toujours dans le voyeurisme, avec les réseaux, où les gens veulent tout savoir de ta vie. J'ai été éduqué dans la discrétion. Ma mère m'a appris que si je voulais être tranquille, il valait mieux ne pas trop balancer sur ma vie. Mais en même temps je fais du rap parce que j'ai envie de partager ma vie. Il faut trouver cet équilibre entre en dévoiler sur ma vie et en même temps garder mon intimité. Je pense que c'est le problème de beaucoup d'artistes. Ce n'est pas que je n'assume pas ma vie privée mais j'essaie de la garder pour moi aussi.
LL : La chrysalide c'est la métamorphose, le passage entre deux étapes. Justement le projet parle beaucoup de changement, d'évolution. Tu penses être dans cette phase d'instabilité de ta vie ?
G : Oui. On a commencé il y a un an et je suis encore tiraillé dans ma vie, dans mon avenir. C'était un moment où je ne savais pas si j'allais pouvoir vivre de la musique, même maintenant je ne suis toujours pas certain de pouvoir en vivre mais on fait tout pour. Il y a toujours ce doute entre deux directions, deux choix de vie, avec un métier plus classique ou vraiment vivre de ce que j'aime, de ma passion, de la musique. C'est vrai que l'album traduit un peu ça, c'est la dualité du truc.
C'est un album qui, dès les premiers morceaux, était beaucoup plus introspectif, beaucoup plus sincère, beaucoup plus personnel
LL : Dans ce projet j'ai l'impression que tu es partagé entre deux états. Il y a de l'egotrip, tu es parfois presque provocateur, mais en parallèle tu vas aussi montrer une partie plus intime de toi et dévoiler tes failles et tes doutes. En fait tu sembles à la fois très fier de ce que tu as déjà accompli et en même temps, assez anxieux du futur.
G : Je suis assez conscient de la difficulté que c'est de pouvoir vivre de sa musique même si tu es un artiste talentueux. A Bruxelles et en Belgique en général, il n'y a pas énormément de lumière sur tous les artistes qu'il y a. J'en côtoie pas mal et je trouve qu'il y a des types beaucoup trop forts qui n'ont pas le succès qu'ils méritent. Donc même si je pense que je suis bon et que je suis fort dans ce que je fais, ce n'est pas pour autant que la réussite et le succès vont suivre. Mais il faut y croire, si toi-même tu n’y crois pas ça ne va pas marcher. Je suis conscient que ça ne va pas être facile donc on charbonne. Ça ne vient pas tout seul.
LL : Cette dualité elle guide le projet. Quel est ton but dans tout ça ? Trouver l'équilibre entre ces deux aspects de toi ou continuer ton évolution et arriver encore à un autre état ?
G : Il y a différents moods quand tu crées une chanson. Il y a des moments où je vais être avec mes potes, on va avoir envie de lâcher que des grosses punchs et de se marrer, juste pour le délire de rapper comme quand j'ai commencé, et puis il y a des jours où je suis tout seul dans le studio, ça ne va pas trop et j'ai envie de parler de choses plus intimes. Ce sont vraiment des états d'esprit, et quand on construit un projet on essaye de garder une cohérence. Je pense que c'est un équilibre qu'il faut avoir peu importe qui tu es dans la vie, parce que là ça se traduit dans ma musique mais je pense que tout le monde est comme ça, il faut juste arriver à trouver l'équilibre. Tu ne peux pas vivre qu'en étant heureux tout le temps.
LL : Justement il y a certains passages du projet qui sont limite dépressifs. Dans l’intro tu dis « De toute façon tout le monde sera remplacer pourquoi je monterais sur scène » et dans le morceau « ARTIFICIELLE » tu mentionnes le syndrome Tom Sawyer. Finalement est-ce que tu trouves que tout ça vaut le coup ?
G : Comme je l’ai dit, quand je fais un son c'est un état d'esprit. Il y a des moments où je suis fatigué, parfois on bosse beaucoup et jusqu'à pas d'heure, je me demande si on ne se prend pas la tête pour des conneries, si on ne fait pas ça pour rien. Puis le lendemain je me réveille et je me dis que non, qu’il faut le faire. Il y a des moments où je vais dire ce genre de choses mais ça ne veut pas dire que toute ma vie s'aligne sur ça. J'ai remarqué que ça se joue beaucoup sur ma fatigue. Quand je suis fatigué j'ai tendance à être dans un bad mood alors que quand je suis en forme je rebondi très vite et j'ai tendance à prendre les choses à la rigolade, d'ailleurs ça me posait des problèmes aussi parce que les gens ne captent pas toujours mon humour. Ça se traduit de différentes façons dans ma musique et j'aime bien cette dualité justement, parce que les humains sont tous contradictoires. On est des êtres contradictoires de nature, donc pour moi c'est logique que ce soit dans ma musique.
LL : Dans le morceau « ICEY » il y a une phrase qui illustre bien cette dualité qui te parcours. Tu dis « Quand je fais un truc je le fais à fond et c'est pareil quand je m'alcoolise » et je trouve que ça représente bien le fait que tu sois très déterminé, sérieux, et rigoureux, mais que parfois c’est trop à en devenir bête et par exemple à s'alcooliser trop fortement.
G : Ouai c'est un gros problème, je dois travailler dessus. Je pense qu'en grandissant je vais apprendre à trouver un équilibre cohérent mais pour le moment tout est un peu dans l'extrême. Quand je travaille c'est à l'excès, quand je fais la fête c'est à l'excès, quand j'aime c'est à l'excès. On avait un concert la semaine dernière et je m’étais beaucoup préparé, dans ma tête tout était carré. Je savais ce que j'allais dire après mon premier morceau presque au mot près, j'avais tout noté sur des feuilles. Mon backeur et mon DJ m'ont rappelé qu’il fallait vivre le concert, qu’il fallait aussi pouvoir garder ce truc naturel avec le public. Parfois j'ai tendance à trop préparer les choses, et c’est pareil quand je fais la fête, souvent les conneries que je fais vont trop loin. J'ai cette tendance à un peu abuser mais c'est ça qui est bien aussi, de temps en temps il faut se lâcher. Il y a toujours une barrière à ne pas dépasser, la limite je pense que je ne l'ai jamais dépassé. « Quand je fais un truc je le fais à fond », c’est bien résumé.
En grandissant je vais apprendre à trouver un équilibre cohérent mais pour le moment tout est un peu dans l'extrême.
LL : Dans ce projet tu parles aussi de femmes et quand tu parles d'amour c'est souvent associé aux relations charnelles. Tu en parles parfois d’une manière assez crue et assez froide, c'était déjà le cas sur le premier EP. C'est quoi ton rapport aux femmes ?
G : Je ne trouve pas ça cru, je trouve ça normal, parce que la sexualité c'est encore super taboue.
LL : Par exemple dans « PAPEL » tu dis « Je la finis sur le clic-clac ».
G : En fait c'est aussi une formule qui permet de directement choquer aux oreilles, ce sont des formulations de phrases qui permettent de marquer, mais ce n'est pas comme ça que je parle à une femme, c'est comme ça que j'en parle avec mes potes. On ne va pas se mentir, la plupart des mecs parlent comme ça des meufs avec leurs potes, ils ne sont pas premier degré. Quand j'écris une chanson je le vois un peu comme ça aussi, c'est fait pour choquer mais c'est vrai que je ne trouve pas ça spécialement cru parce que je trouve qu'on est dans une société assez tabou. Par exemple le morceau « Putain » du premier projet, on s'était dit qu’on allait peut-être avoir des problèmes avec. On a eu un ou deux commentaires négatifs mais la plupart des meufs qui ont écouté le son ont dit que c’était génial. Je pense qu’il y a de plus en plus une libération par rapport au sexe et tant que tu respectes l'autre personne pour moi il n’y a pas de problème. Le sexe ça fait partie de la vie, il y a des gens qui sont encore très gênés d'en parler, mais franchement je ne vois pas de problème.
LL : Contrairement à d’autres artistes qui ont eux-aussi « les femmes » comme thème important de leur musique, tu ne fais pas des sons de loveurs. Tu le dis dans le titre « CHRYSALIDE » : « L'amour j'en donne peu et c'est peut-être pour ça que ça va pas chez moi ». Tu as l'air plus à l'aise de parler de sexe que d'amour et de ce que toi tu ressens.
G : C'est vrai, j'ai peut-être plus de mal à parler d'amour que de sexe. En fait une relation sexuelle c'est simple à comprendre, alors que l'amour c'est tellement plus compliqué. Il y a différentes sortes d'amours, celui que tu donnes à tes potes, à ta famille, à une femme, à ton enfant. A définir c'est très dur et ce n’est pas que je suis gêné d'en parler mais c'est peut-être que je ne le comprends pas encore. Je capte un peu ce que c’est, je le ressens, mais le définir c’est compliqué. Ce n’est pas possible de parler crûment de l'amour parce que c'est tellement abstrait comme concept que je suis obligé de le traduire dans des histoires. Le sexe c'est plus facile à comprendre que l'amour, c'est peut-être pour ça que je parle d'amour avec plus de détours.
Ce n’est pas possible de parler crûment de l'amour parce que c'est tellement abstrait comme concept que je suis obligé de le traduire dans des histoires.
LL : Est-ce que tu n’es pas à l'aise d'en parler dans ta musique ou tu n'es pas à l'aise d'en parler dans ta vie en général ?
G : Ce n’est pas que je ne suis pas à l'aise d'en parler, c'est que j’ai l'impression que ça craint. De moins en moins parce que je grandis mais depuis que je suis jeune j'ai l'impression qu’être amoureux c'est vu comme une faiblesse. C'est un truc que tu abordes moins tous les jours, si je vais croiser une personne pour la première fois je ne vais pas parler de mon amour profond, c'est quelque chose d'intime. Par contre j'ai aussi des grandes discussions sur l'amour avec des potes et je n’ai pas de problème à en parler, je ne suis pas gêné de le faire. C'est peut-être une étape aussi, quand tu vieillis j'ai l'impression qu’à l’inverse le sexe devient plus tabou que l'amour.
LL : La dualité dont on parlait tout à l’heure on la retrouve sur la cover, qui répond d’ailleurs aussi à celle du premier EP. Est-ce que tu peux m'en dire un peu plus sur la réalisation de cette pochette et sur la collaboration avec son auteur Romain Garcin ?
G : On voulait trouver une pochette qui soit dans la continuité de Golgoth est mort, c’est quelque chose de similaire avec des détails en plus puisqu'il y a ce double moi qui veut sortir et qui représente le fait de vouloir sortir de sa chrysalide. Il n’y pas d'effets spéciaux, c'est une vraie photo shootée, c’est un jeu avec la vitesse d'obturation puis moi qui bouge la tête très rapidement. On en a fait beaucoup avant de sélectionner celle-là. On avait cette volonté de mettre en image la chrysalide et moi qui essaie d'en sortir. On a approché Romain Garcin en lui envoyant le projet, en le lui présentant et en lui demandant son avis sur ce qu’il verrait comme cover. Quand on travaille avec d'autres personnes, on a nos idées mais on leur laisse aussi la liberté artistique de leur travail. On essaie de mettre en commun, de discuter et on décide ensemble une direction pour que le maximum de personnes soient satisfaites du travail fait. C'était un travail d'équipe comme d'habitude. Dans les clips c'est pareil, on a nos idées mais on les garde pour nous, on essaie d'abord de voir ce qu’on a à nous proposer, ce que les réalisateurs voient, parce que c'est dur d'avoir un regard objectif sur son travail. Dans ma musique je sais ce que je veux raconter mais ce n’est pas pour ça que les gens qui vont écouter vont comprendre ce que j'ai voulu raconter, ils vont avoir leur propre interprétation et c'est aussi ça qui est cool dans ce métier. Parfois même j'apprends des trucs sur mes sons que je n'avais moi-même pas capté.
LL : J’aimerais m’attarder un peu sur ton featuring avec Sheldon car je crois savoir que tu as été influencé par la 75e session. Comment est arrivée cette collaboration et qu'est-ce que ça fait de faire un morceau avec lui ?
G : C'est super cool ! Je l'écoute depuis que je suis gamin. Son concept d'album histoire, je trouvais que ça marchait trop bien, c'est un truc qu’on ne voit pas. Ce que je reproche à beaucoup dans le rap c'est de tous faire la même chose et Sheldon est quelqu'un qui arrive toujours avec des concepts originaux. Ça faisait longtemps que j'en parlais à mon équipe, je voulais l'avoir sur un projet. On a réussi à avoir la collab grâce au 386lab, un studio à Paris qui le connaissait bien, et la connexion s'est faite comme ça, avec aussi Yung Coeur au beatmaking. On s'est rencontré un jour à Paname ça s'est super bien passé, le mec est super sympa. Ça s'est fait assez naturellement, on s'est fait écouter des morceaux puis on a cherché une direction pour « PÈLERINAGE » et voilà, la collab s'est super bien passée. Ça fait un petit truc, c'est un petit accomplissement : je voulais faire le feat avec Sheldon, j'ai fait le feat avec Sheldon. Quand tes objectifs sont remplis, tu es content.
LL : Il y a trois autres featurings sur l’EP, ce qui peut paraître étonnant pour un projet intimiste. Comment tu abordes ça ?
G : Ce n’est pas parce que tu fais un projet personnel qu'il ne peut pas y avoir de feats, l'important c'est comment tu vas le faire. Un feat à distance pour moi c'est inconcevable, un feat c'est une rencontre, c'est parler avec les gens, c'est apprendre à connaître l'autre personne et trouver un délire commun. La plupart des feats sont assez personnels aussi. Sheldon je l'écoute depuis longtemps, Jali nos deux familles sont assez proches, Venlo vient de Liège, on est sorti dans les mêmes endroits, on a fait les mêmes soirées. Donc ça reste des trucs assez personnels mais en featuring. On parle toujours avant les feats, on essaie de comprendre le délire de l'autre. C'est aussi ça qui déchire dans la musique, tu fais des rencontres, tu découvres des nouvelles façons de penser, des nouvelles personnes.
LL : Tu penses faire partie d'une scène précise ?
G : Je n'ai pas l'impression d'être sur une scène en particulier, si ce n’est la scène belge. J’ai envie de représenter la Belgique, de donner de la force à là d'où je viens, Liège, ou même Bruxelles. Isha par exemple, il vient dans nos studios souvent, il fait partie de l'équipe, de la famille, on se croise régulièrement ; mais je n'ai pas l'impression d'appartenir à un groupe de rappeurs. Depuis que je suis petit j'écris ce que j'ai envie d'écrire sans intention derrière de représenter quoi que ce soit si ce n’est moi-même, Comme je disais dans « Trippin » : « J’me reconnais dans personne j’me suffit bien ». Ça représente bien mon état d'esprit. Je n'ai pas besoin d'être associé à telle ou telle personne, s’il y a des artistes que je kiffe je fais un délire avec eux et voilà.
LL : Comme avec Sheldon, il y a des collaborations que tu aimerais vraiment faire, des feats dont tu rêves ?
G : Dans le premier projet comme dans le deuxième il y a pas mal de feats. Pour la suite j'aimerais vraiment me concentrer sur mes sons et sur mon délire, le peaufiner, le préciser. Mais bien sûr que j'ai envie de faire des feats avec plein d'artistes, tous ceux que j'écoutais quand j'étais plus petit comme Alpha Wann, Nemir, et des feats impossibles comme J. Cole ou Kendrick Lamar.
Quand je fais un morceau tout seul c'est difficile d'avoir du recul sur ce que je fais.
LL : Cameliro est encore très présent sur ce projet, quelle est ta relation avec lui ? Est-ce qu'il intervient seulement en tant que beatmaker ou il participe aussi à la DA ?
G : Cameliro c'est mon premier contact avec le milieu du rap. Il avait un studio pas loin de BX et c'est là que j'ai été enregistrer mes premiers morceaux, il était beatmaker en plus d'ingé son. Je me fie beaucoup à lui pour des rimes, pour des flows, en fait c'est aussi ça le travail de l'ingé son. Quand je fais un morceau tout seul par exemple, ce qui m'arrive souvent, c'est difficile d'avoir du recul sur ce que je fais. Avoir un ingé son qui est là, qui te conseille, qui a la même culture musicale que toi, c'est pratique parce qu'il va t'aiguiller et il sait si ça va bien sonner. Parfois je me laisse emporter dans des délires et c’est lui qui me freine, il structure ma manière de travailler. J'ai travaillé avec d'autres personnes qui étaient plus au service de l'artiste, ce qui est une autre manière de travailler. Mais j'ai remarqué que parfois ils acceptaient trop mes délires et à la fin le morceau ne ressemblait plus à rien. Alors que je sais que si on m’avait canalisé on aurait été dans un truc plus carré. Mais c'est aussi à moi de faire le travail et capter moi-même ce qui ne va pas. De plus en plus j'arrive à comprendre quand je vais trop loin, et de plus en plus je fais mes morceaux tout seul de chez moi, en tout cas mes maquettes.
LL : Quelle est la suite après la chrysalide, quel est le résultat de cette métamorphose ?
G : « Tu verras » j’ai envie de te dire. En tout cas, on a déjà une direction pour la suite, il y a une trajectoire qui se dessine dans les projets donc on arrive avec des trucs cohérents et avec une suite à Chrysalide.